• La réaction de Laurent Lafon, Président du groupe centriste à la Région Ile de France.

    "Le second tour des élections cantonales ce 28 mars 2011  a confirmé le désintérêt des Français pour ce scrutin et le discours actuel. Dès lors, Laurent LAFON appelle les élus et les commentateurs de la vie politique à la "plus grande modestie" quant aux leçons qui peuvent être tirées des résultats. Cette modestie passe "par une remise profonde de la manière dont on fait de la politique en France. Avec une participation si faible, il faut avoir le courage de dire que cette élection marque une défaite collective des partis politiques". "Cette modestie devrait particulièrement être recommandée au parti socialiste qui, dirigeant deux départements sur trois dans notre pays depuis 2004, n'est pas parvenu à rendre visible l'action des conseils généraux. Or, on le sait, quand les électeurs se sentent directement concernés par une élection, comme avec les municipales, ils vont voter. Si on n'avait pas transformé ce scrutin local en référundum présidentiel, on aurait davantage "parlé vrai" estime Laurent LAFON. 

    Le président du groupe centriste au conseil régional d'Ile-de-France demande clairement à ses partenaires de la majorité présidentielle de changer de stratégie électorale, "tant son échec est patent : on ne contient pas le vote FN, qui est un vote protestataire, par une inflation verbale et une surenchère sur le thème de l'immigration". "Cette stratégie conduit à mettre le FN au cœur du système politique français, ce qui est évidemment le contraire du résultat recherché" continue Laurent LAFON. "Pire, cette stratégie contribue à masquer totalement l'ampleur des réformes menées depuis 2007 - des réformes indispensables pour éviter un déclassement du pays". "Soyons clairs : c'est notre responsabilité, morale et politique, de centristes de construire au sein de la majorité présidentielle ce pôle clair dans ses engagements, fidèle à ses valeurs et qui, surtout, travaille à un projet de société. La meilleure manière de gagner 2012, c'est de parler projet contre projet. Cette démarche, c'est celle de la confédération des centres qui désormais doit affirmer sans ambigüité son existence et ses exigences. Nous ne sommes pas dans la division mais dans le rééquilibrage" précise Laurent LAFON qui conclue "En Ile-de-France, avec mes collègues radicaux, centristes, divers droite, j'entends mener cette démarche de reconquête."


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  • Philippe VIGIER et Jean-Marie CAVADA, Porte-paroles du Nouveau Centre, estiment que les élections cantonales consacrent avant tout la victoire de l’abstention, qui témoigne d’une rupture grave entre les Français et leurs dirigeants politiques. Le Nouveau Centre appelle la majorité présidentielle et le gouvernement à réagir et à emprunter le chemin de la cohésion et de la justice sociale.

    L’abstention record au premier comme au second tour des élections cantonales démontre que les Français doutent aujourd’hui de la capacité de l’ensemble des responsables politiques à apporter des réponses concrètes face aux problèmes qu’ils rencontrent au quotidien.
    Cette élection n’est pas celle du Front national, dont la poussée se nourrit en grande partie de l’abstention, des frustrations et des souffrances, ni celle de la gauche plurielle, dont les espoirs de raz de marée ont été ruinés par l’absence de projet politique.
    Il appartient au gouvernement d’entendre les inquiétudes exprimées par nos compatriotes qui ne se sont pas déplacés pour voter ou qui ont donné leur voix aux extrêmes et d’infléchir sa politique vers plus de justice sociale.
    Il doit aussi cesser d'engendrer ou d'orchestrer de faux débats aussi improductifs que dangereux et s'attaquer aux questions vitales de pouvoir d’achat, d’emploi, de sécurité, d'immigration et de développement de la construction de l'Europe. 
    Les centristes, qui ont lancé un appel sans ambiguïté à faire barrage aux extrêmes au soir du premier tour, refusent que ce qui a valu pour un soir d’élection devienne une routine dont la classe politique se satisferait.
    Ce n’est pas à coup de phrases chocs que l’on peut combattre les extrêmes et redonner confiance aux Français en leur avenir, mais en mettant tout en oeuvre pour les protéger de la crise sociale et économique par laquelle ils sont frappés.
    Les résultats de ces élections cantonales justifient notre choix d'oeuvrer à un centre rassemblé et audible autour d’Hervé MORIN, Jean-Louis BORLOO, Jean-Marie BOCKEL, et Jean ARTHUIS. Il est plus que jamais nécessaire de constituer ce pôle d'équilibre et de progrès qui amènera la majorité présidentielle à infléchir sa politique vers plus de justice et de cohésion sociale

    Tous les élus Nouveau Centre


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  • Un rapport de la Première chambre de la Cour des comptes remet en cause le recours à un tribunal arbitral privé par le Consortium de réalisation (CDR) dans l'affaire Tapie. Quelle est votre réaction ?

    - J'ai combattu depuis plusieurs années le principe du recours à l'arbitrage dans les affaires du Groupe Tapie et j'ai même formé un recours contre cette décision dès 2008 et un pourvoi est en cours devant le Conseil d'Etat. Sans évoquer ici les motifs qui ont conduit à cette décision, elle a eu de graves conséquences pour les finances publiques, d'où l'obligation pour le représentant du peuple français que je suis, de faire annuler le recours à l'arbitrage.

    La Cour de discipline budgétaire et financière a été saisie. Qu'en attendez-vous ?

    - J'attends que la Cour de discipline budgétaire et financière statue dans le cadre de ses compétences sur la bonne gestion d'un ordonnateur sur une structure qui n'avait de privé que le nom (société anonyme) puisqu'elle était à 100% détenue par un établissement public administratif (EPFR) et a accumulé près de 15 milliards de pertes !

    La commission des Finances de l'Assemblée nationale doit publier d'ici une dizaine de jours un rapport critiquant la gestion par le gouvernement de cette affaire... Qu'indique-t-il exactement ?

    - Le bureau de la Commission des finances a décidé, mercredi dernier, à l'unanimité de publier un certain nombre de documents (l'ensemble des comptes rendus des auditions qui se sont déroulées sur le sujet en Commission des finances, le rapport d'information que j'avais rédigé à la demande de la Commission, les référés de la Cour des comptes et les réponses, ainsi qu'une note du Président de la Commission des finances). Ils seront précédés par la contribution de chaque groupe politique sur cette affaire. Chacun pourra se faire son opinion.

    Diriez-vous comme François Bayrou notamment que les Français ont été spoliés dans cette affaire ?

    - La décision de recourir à l'arbitrage a abouti à une catastrophe pour les finances publiques. Si on avait laissé faire la Justice, la note eut été moindre.

    Si ces mises en causes étaient confirmées, Bernard Tapie devra-t-il renoncer à ces indemnités pour préjudice moral ?

    - A priori non, puisque pour cela, il faudrait que soit annulée la décision du tribunal arbitral. Ici, seul est en cause le recours à l'arbitrage par le Consortium de réalisation. Au Conseil d'Etat désormais de se prononcer sur ce dernier point.


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